Section 109 Ariège : 24h dans le cœur vert du Chaudron
6h00 – L’aube des guerriers verts
Quelque part en Ariège, un minibus ronronne déjà.
Le réveil sonne à peine, mais les visages sont déjà illuminés. 18 membres de la section 109, plus quelques renforts, se pressent autour des véhicules. Direction : Saint-Étienne, pour le premier déplacement de la saison. « Allez, on part ! Mirepoix, Bram, Narbonne… Personne ne reste sur le carreau ! » lance un membre en claquant la portière. Dans la brume matinale, une certitude : aujourd’hui, le peuple vert se met en marche.
8h30 – L’aire de Nîmes : le premier rituel
L’odeur du café flotte, les rires crépitent.
C’est ici, sur cette aire d’autoroute, que tout commence vraiment. Croissants dorés, pains au chocolat qui fondent, cafés serrés. « Bon, qui prend un double ? » Les blagues fusent, les souvenirs des saisons passées aussi. « Tu te souviens, l’année dernière contre Metz ? » Un sourire en coin, un clin d’œil. La machine est lancée.
12h00 – Saint-Étienne, terre promise
Le minibus freine devant la boutique de l’ASSE.
Ici, pas de temps à perdre. Les maillots 2025-2026 brillent sous les néons, les écharpes s’envolent, les portefeuilles s’allègent. « Putain, regarde ce survêtement… Bon, ok, je le prends. » Les caissières sourient, habituées à cette folie verte. L’émotion est palpable : la saison commence ici, entre deux rayons de produits dérivés.
13h30 – L’hôtel Formule 1 : le QG de la folie douce
Les tables s’installent, les cantinières s’ouvrent, les verres s’entrechoquent.
18 + 3 = 21. Vingt-et-un fous de foot, unis pour une cause : faire vibrer le Chaudron. « Allez, les gars, on sort les saucissons ! » Les bières coulent, les discussions s’enflamment. « Tu crois qu’on va gagner aujourd’hui ? — Bien sûr, mais bon… On verra. » L’attente est un sport de patience.
16h30 – La maison des associés : l’émotion pure
Une silhouette familière apparaît. Roland Romeyer.
Silence. Puis, les applaudissements crépitent. L’ancien président serre des mains, écoute les anecdotes, sourit aux souvenirs. « 2013, la Coupe de la Ligue… Quelle nuit. » Les yeux brillent. Ici, l’ASSE n’est pas qu’un club, c’est une famille.
18h30 – COP Sud : le Chaudron s’embrase
Le stade rugit. Lucas Stassin frappe. BUT.
Explosion. Les bras se lèvent, les voix se brisent. « ALLEZ L’ASSE ! » Mais Reims égalise. Le doute s’installe. Puis… Stassin encore, en lucarne. Le stade tremble. Miladinović enfonce le clou. 3-2. « ON TIENT, ON TIENT ! » Les dernières minutes sont une agonie collective. Et quand l’arbitre siffle la fin, le Chaudron exulte. « On l’a fait. ON L’A FAIT ! »
00h30 – Le centre-ville : la victoire se fête
Les assiettes s’entrechoquent, les verres aussi.
Autour d’une table, on refait le match. « T’as vu ce but de Tassin ? — Une fusée, mec. » Les rires résonnent, les souvenirs s’accumulent. Mais l’horloge tourne. « Dernier tramway à 1h… Dépêchez-vous ! » Certains courent, d’autres renoncent à leur dessert. *« Bombey, la prochaine fois, t’auras ton déssert ! »
8h00 – Le lendemain : le retour des héros
Les paupières sont lourdes, mais les sourires sont intacts.
Petit-déjeuner rapide, relecture des articles dans Le Progrès. « Ils ont dit quoi sur Tassin ? — Qu’il a sauvé le match. Comme d’hab. » Puis, le retour. Mais la météo en décide autrement : un orage violent transforme le trajet en aventure. « On voit rien à deux mètres ! » Qu’à cela ne tienne : on s’arrête à Narbonne, on improvise, on rit. « Bon, qui veut un sandwich ? »
16h30 – L’Ariège : le retour au bercail
Les minibus se vident un à un.
Narbonne, Bram, puis l’Ariège. Chacun rentre chez soi, le cœur léger. « Bon, à la prochaine, les gars. — Oui, contre Nancy ! » La saison est lancée. Et la section 109, une fois encore, a prouvé qu’elle était le pouls du peuple vert.
Épilogue : plus qu’un club, une passion
Ce déplacement, c’était plus qu’un match. C’était des rires, des frissons, des larmes (de joie), des chants à en perdre la voix.
C’était la preuve que l’ASSE, c’est une histoire qui s’écrit ensemble.
Et la saison ne fait que commencer.
« Allez les Verts. Toujours. »


